Que diriez-vous de visiter un des plus beaux villages de France - CONQUES en Aveyron
L'abbatiale Sainte-Foy de Conques
est une église abbatiale située
dans la commune française de Conques,
dans le département de l'Aveyron.
Elle est considérée comme un chef-d'œuvre
de l'art roman du sud de la France,
et reste surtout célèbre pour son tympan
et son trésor comprenant des pièces
d'art uniques de l'époque carolingienne
dont la statue-reliquaire de Sainte-Foy.
Depuis 1994 l'intérieur est décoré
avec des vitraux de Pierre Soulages, un enfant du pays.
Cette abbaye a été construite à partir de 1040
par l'abbé Oldoric à l'emplacement
de l'ancien ermitage de Dadon (819),
saint homme qui reçut faveurs
et protection de Louis Le Pieux,
fils de Charlemagne et roi d'Aquitaine
du vivant de son père.
L'abbatiale Sainte-Foy de Conques
fait l’objet d’un classement au titre
des momnuments historiques par la liste de 1840.
Elle est également inscrite
au patrimoine mondial de l'UNESCO
au titre des chemins-de-Saint-Jacques-de-Compostelle
en France depuis 1998.
Le portail occidental de l'abbatiale Sainte-Foy
est surmonté d'un tympan
décrivant le Jugement dernier.
Il est considéré comme « l'une des œuvres
fondamentales de la sculpture romane
par ses qualités artistiques, son originalité
et par ses dimensions »
Il représente le Jugement dernier,
d'après l'Evangile selon St-Matthieu.
Il comporte 124 personnages,
l'ensemble est divisé en trois niveaux.
Tout en haut dans les angles
on peut voir deux anges sonneurs de cor,
au centre trône le Christ en majesté,
avec les élus à sa droite, au Paradis,
et les damnés à sa gauche, en Enfer.
Derrière lui les anges portent
la Croix et le fer de lance évoquant la Passion.
Au niveau médian le cortège des élus
est en marche vers le Christ,
on peut reconnaître la Vierge Marie et Saint-Pierre
(personnages nimbés), qui sont suivis
par les personnages ayant marqué l'histoire de l'abbaye :
l'abbé Dadon (son fondateur),
Charlemagne (son bienfaiteur).
Dessous, Sainte-Foy sous la main de Dieu,
à côté des menottes des prisonniers qu'elle a libérés.
De l'autre côté des anges-chevaliers
repoussent les damnés essayant d'échapper à l'Enfer.
On peut y voir de mauvais moines,
un ivrogne pendu par les pieds.
Le troisième niveau est divisée en deux parties.
À gauche se trouve le Paradis
présidé au centre par Abraham,
à sa porte un ange fait entrer les élus.
La partie droite est consacrée à l'enfer où préside Satan,
et où sont châtiés les péchés capitaux:
L'orgueil, désarçonné d'un cheval, L'avarice pendue
haut et court avec sa bourse,
la médisance dont la langue est arrachée par un démon,
l'adultère représenté par une femme, poitrine dénudée,
liée par le cou avec son amant.
Sur le linteau on peut lire la phrase suivante :
« Pécheurs, si vous ne réformez pas vos mœurs,
sachez que vous subirez un jugement redoutable ».
L'édifice est commencé, entre 1041 et 1052,
par l'abbé Odolric.
Le chevet fut certainement achevé avant son décès en 1065.
Ensuite, les travaux traînèrent quelque peu
et la nef ne fut terminée qu'au début du XIIe siècle.
Il est, en outre, possible que le monument
ait été modifié en cours de chantier.
Ainsi, le chevet débute-t-il par une série
de quatre chapelles échelonnées pour n'adopter qu'ensuite
le système à déambulatoire et chapelles rayonnantes.
Elle est construite suivant un plan en croix classique,
mais à cause de la configuration du terrain (en pente)
le transept est plus long que la nef..
Les deux tours de façade datent du XiXème siècle,
Sainte-Foy a été une des principales sources
d'inspiration pour les églises romanes d'Auvergne.
Par son architecture, l'église abbatiale
se rattache à une série de cinq édifices,
Saint-Martin de Tours, Saint-Martial de Limoges,
Saint-Sernin de Toulouse et Saint-Jacques-de-Compostelle.,
tous situés sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques
et présentant des caractéristiques communes :
plan à déambulatoire et chapelles rayonnantes,
transept pourvu de bas-côtés pour faciliter
la circulation des pèlerins.
Ces traits communs s'étendent également
à l'élévation et au système de contrebutement.
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